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 Babylone

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Đến từ : Rain City
Registration date : 10/06/2008

Babylone Empty
Bài gửiTiêu đề: Babylone   Babylone EmptySat Sep 12, 2009 3:21 am

"Dans la vieille Babylone vivait autrefois un homme très riche qui
s'appelait Arkad. Il était célèbre au loin pour sa grande richesse. Il était
réputé aussi pour sa générosité. Il était généreux dans ses oeuvres de
charité. Il était généreux avec sa famille. Il ne comptait pas ses dépenses.
Et pourtant, sa fortune augmentait d'année en année, plus rapidement que ce
qu'il en dépensait.
Quelques amis de sa jeunesse vinrent le voir et lui dirent : « Toi,
Arkad, tu es plus riche que nous. Tu es devenu l'homme le plus riche de toute
la Babylone, alors que nous luttons pour notre existence. Tu peux porter
les vêtements les plus élégants et savourer les mets les plus rares,
tandis que nous devons nous contenter d'habiller nos familles de vêtements
convenables et de les nourrir du mieux que nous pouvons. Et pourtant, nous
étions égaux autrefois. Nous avons étudié chez le même maître. Nous avons
partagé les mêmes jeux. Et tu ne nous surpassais ni dans les études ni dans
les jeux. Et dans les années qui suivirent tu n'as pas été un citoyen plus
honorable que nous. Tu n'as pas travaillé plus dur ou plus honnêtement que
nous, autant que nous pouvons en juger. Pourquoi alors un destin capricieux
t'a-t-il élu pour jouir de toutes les bonnes choses de la vie et nous a-t-il
ignoré, nous, qui avons autant de mérites ? »
Là-dessus Arkad les réprimanda en leur disant, « Si depuis les années de
notre jeunesse vous n'avez pas acquis plus qu'une existence élémentaire,
c'est soit parce que vous n'avez jamais appris les lois qui gouvernent
l'édification de la richesse, soit parce que vous ne les avez pas observées ».
Le « destin capricieux » est un dieu vicieux qui n'accorde aucun bien
permanent à personne. Au contraire, il apporte la ruine à presque tous ceux
qu'il a comblé d'or qu'ils n'ont pas gagné. Il crée des gaspilleurs qui
dilapident rapidement tout ce qu'ils reçoivent et qui demeurent continuellement
tourmentés par des appétits et des désirs impérieux qu'ils n'ont pas la capacité
d'assouvir. D'autres encore, favorisés par ce dieu, deviennent des avares qui
amassent leur fortune, craignant de la dépenser, sachant qu'ils n'ont pas
la capacité de la remplacer. Ils deviennent obsédés par la peur des voleurs et se
condamnent à une vie de dénuement et de misère cachée.
Il en existe probablement d'autres qui sont capables de recevoir de l'or
immérité et de l'augmenter et de continuer à être des citoyens heureux et
satisfaits. Mais ils sont si rares et je n'en ai qu'entendu parler. Pensez
à ceux qui ont hérité soudainement d'une fortune, et vous verrez par
vous-même ce qu'il advient.
Ses amis admirent que ces paroles s'appliquaient bien aux hommes de leur
connaissance qui ont hérité de richesses, et comme ils le prièrent de leur
expliquer comment il a réussi à accumuler une telle fortune, il poursuivit son récit :
« Dans ma jeunesse je regardais autour de moi et je vis toutes les bonnes
choses qui peuvent apporter bonheur et satisfaction. Et je réalisai que l'abondance
augmentait leur puissance.
La richesse est un pouvoir. Elle rend possible plein de choses. Grâce à elle,
on peut décorer et meubler richement sa maison.
On peut naviguer sur les mers lointaines.
On peut savourer des friandises exotiques.
On peut acheter des objets en or et en marbre.
On peut même construire des temples sacrés à la gloire des Dieux.
On peut faire toutes ces choses et beaucoup d'autres encore qui sont un
délice pour les sens et une satisfaction pour l'âme.
Et quand j'ai compris tout cela, je me suis fais la promesse que je
revendiquerai ma part des bonnes choses de la vie. Que je ne serai pas de ceux
qui se tiennent à distance d'elles, observant avec envie ceux qui en jouissent.
Je ne me satisferai pas des habits les moins chers, qui paraissent convenables.
Je ne me contenterai pas du sort d'un homme pauvre. Au contraire, je m'inviterai
au banquet des bonnes choses de la vie.

Etant, comme vous le savez, fils d'un humble marchand, membre d'une
famille nombreuse sans espoir d'hériter un jour, et n'étant pas doué, comme
vous l'avez remarqué avec franchise, d'une intelligence supérieure, j'ai
décidé que, pour atteindre le but désiré, le temps et les études étaient
nécessaires.
Quant au temps, tout le monde en a en abondance. Chacun d'entre vous en a
laissé glisser entre ses doigts assez pour devenir riche. Pourtant, vous
reconnaissez que vous n'avez rien d'autre à montrer à part vos bonnes familles,
dont vous pouvez à juste titre vous enorgueillir.
Quant aux études, notre maître plein de sagesse ne nous a-t-il pas enseigné
qu'il y avait deux sortes d'apprentissage : l'un étant les choses que nous
apprenons et savons et l'autre étant à apprendre comment trouver ce que nous
ne savons pas ?
Par conséquent, j'ai décidé de trouver le moyen de faire fortune, et
une fois que je l'aurai trouvé, d'en faire mon devoir et de bien le faire.
Car, n'est-il pas sage de se réjouir pendant que nous sommes encore dans la
clarté du soleil, car nous aurons assez de chagrins lorsque nous quitterons
cette terre pour le monde ténébreux des esprits?
J'ai trouvé un emploi comme scribe dans les Archives et je peinais chaque
jour, de longues heures durant, penché sur des tablettes d'argile. Semaine
après semaine, et mois après mois, je travaillais, sans rien avoir à montrer
de mon salaire. La nourriture, les vêtements, le tribut aux dieux, et
autres choses que j'oublie, absorbaient tous mes gains. Mais ma détermination
ne me quittait pas.
Puis, un jour, Algamish, le prêteur, vint à la maison du maître de la cité
et commanda une copie de la Neuvième Loi et il me dit : « Il me faut cette
copie dans deux jours, et si tu termines ce travail d'ici-là, je te
donnerai deux pièces »
Je n'épargnais pas ma peine mais la loi était longue et lorsque Algamish
revint, je n'avais pas fini encore le travail. Il était furieux et si j'avais
été son esclave il m'aurait battu. Mais sachant que le maître de la cité ne lui
permettrait pas de me faire du mal, je n'eus pas peur, et je lui dis :
« Algamish, vous êtes un homme très riche. Dites-moi comment je pourrai le
devenir moi aussi et je graverai toute la nuit l'argile et au lever du soleil
l'ouvrage sera terminé. »
Il me sourit et dit, « Tu es un fripon présomptueux, mais j'accepte le
marché ».
J'ai gravé toute la nuit, malgré les douleurs dans le dos et les maux de
tête dus à l'odeur de la lampe et à la fatigue des yeux. Mais lorsqu'il revint
au petit matin les tablettes étaient achevées.
« Maintenant, lui dis-je, dites-moi ce que vous avez promis de me révéler ».
« Tu as rempli ta part du marché, fiston, me dit-il aimablement, et je
suis prêt à remplir la mienne. Je te dirai tout ce que tu veux savoir parce
que je me fais vieux et les vieilles langues aiment remuer. Et quand la
jeunesse atteint l'âge de la raison, elle peut recevoir la vision de la
longue expérience. Mais, trop souvent, la jeunesse pense que l'âge ne connaît
que la sagesse des jours passés et que, par conséquent, elle ne sert plus à
rien. Mais souviens-toi de ceci, le soleil qui brille aujourd'hui est le
même que celui qui brillait à la naissance de ton père et qui brillera
lorsque ton dernier petit-enfant disparaîtra dans les ténèbres.
Les pensées de la jeunesse, poursuivit-il, sont comme les météores
qui par intermittence éclairent le ciel, mais la sagesse de l'âge est
comme les étoiles fixes dont l'éclat permanent permet aux navigateurs
d'orienter leur course en toute sécurité.
Retiens bien mes paroles si tu ne veux pas passer à côté de la vérité que
je te dirai, et si tu ne veux pas que ton labeur de cette nuit soit vain.
Puis il me lança un regard pénétrant sous ses sourcils hirsutes et dit d'une
voix profonde et puissante, « J'ai trouvé le chemin de l'abondance lorsque
j'ai décidé de garder pour moi une part de tout ce que je gagnais. Et c'est ce
que tu feras aussi.
Puis il continua à me regarder d'un regard qui me donnait la sensation de
me transpercer, et se tut.
« Est-ce tout ? » lui demandai-je.
« C'est suffisant pour transformer le coeur d'un berger de moutons en celui
d'un prêteur d'argent » répondit-il.
« Mais tout ce que je gagne est à moi, n'est-ce pas ? » lui demandai-je.
« Loin de là, répondit-il. Ne payes-tu pas celui qui te fait tes
vêtements ? Ne payes-tu pas celui qui te fabrique tes sandales ? Ne payes-tu
pas pour ta nourriture ? Peux-tu vivre à Babylone sans dépenser de l'argent ?
Qu'as-tu à montrer de ton salaire du mois dernier ? Et pour celui de l'an
dernier ? Imbécile ! Tu payes chacun sauf toi-même. Nigaud, tu travailles
pour les autres. Autant être un esclave et travailler pour la nourriture et les
vêtements que ton maître te donnerait. Si tu avais gardé pour toi le dixième
de ce que tu gagnes, combien aurais-tu accumulé en dix ans ? »
« Ma connaissance des chiffres ne m'ayant pas quitté, je répondis, «
Autant que ce que je gagne en un an ».
« Tu ne dis que la moitié de la vérité, rétorqua-t-il. Chaque pièce en
or que tu économises est ton esclave qui travaille pour toi. Chaque pièce en
argent qu'elle rapporte est son enfant qui peut aussi gagner pour toi. Si tu
veux devenir riche, alors tout ce que tu épargnes doit rapporter, et ses
enfants doivent rapporter, et les enfants de ses enfants doivent
rapporter, afin que tous contribuent à te donner l'abondance que tu désires.
Tu crois que je suis en train de tricher pour ta longue nuit de labeur,
poursuivit-il, mais je suis en train de te payer mille fois plus, si toutefois
tu as l'intelligence de saisir la vérité dont je te fais don.
«UNE PART DE TOUT CE QUE TU GAGNES T'APPARTIENT. Elle ne devrait pas être
inférieure à un dixième de ton salaire, aussi modeste qu'il soit. Elle peut
être beaucoup plus si tu peux te le permettre. Paye-toi d'abord. N'achète
pas les vêtements et les sandales à un prix plus élevé que ce que tu peux
payer de ce qui te reste tout en ayant assez pour la nourriture, la charité et
le tribut aux Dieux.
La richesse, tout comme un arbre, grandit à partir d'une graine
minuscule. La première pièce de monnaie que tu économises est la graine à
partir de laquelle poussera l'arbre de ta richesse. Plus tôt tu sèmes cette
graine, plus tôt ton arbre grandira. Et plus tu nourris et arroses cet arbre
avec des économies plus importantes, plus tôt tu pourras jouir de la
fraîcheur de son ombre. » Sur ces entrefaites il pris ses tablettes et
s'en alla.
« J'ai longuement réfléchi à ses paroles et elles me semblèrent
raisonnables. Ainsi décidai-je de tenter l'expérience."

Chaque fois que j'étais payé, je prenais une pièce sur dix et je la
mettais de côté. Et aussi étrange que cela puisse paraître, je n'avais pas
moins d'argent disponible qu'avant. Je remarquais très peu de différence dans
mon train de vie sans ce que je mettais de côté. Cependant, à mesure que mon
magot augmentait, j'étais souvent tenté de faire des dépenses pour quelques
unes des bonnes choses que les commerçants exposaient sur leurs étals,
et que les chameaux et les navires apportaient du pays des Phéniciens.
Mais je me raisonnais.
Le douzième mois après son départ, Algamish revint et me demanda, «
Fiston, as-tu gardé pour toi au moins un dixième de tout ce que tu as gagné
l'an passé ? »
Je luis répondis fièrement, « Oui, maître ».
« C'est bien, répondit-il en m'adressant un sourire radieux, « Et
qu'en as-tu fait ? »
« Je l'ai remis à Azmur, le briquetier, qui m'a dit qu'il voyageait
au loin, par-delà les mers lointaines et qu'il m'achèterait à Tyre les bijoux
précieux des Phéniciens. A son retour, nous les revendrons cher et nous
partagerons le gain.
« Chaque imbécile doit apprendre des leçons, gronda-t-il, mais pourquoi se
fier à l'expertise d'un briquetier pour des bijoux ? Irais-tu voir un boulanger
pour en savoir plus sur les étoiles ? Non, je parie ma tunique que tu
t'adresserais à un astrologue, si tu es sain d'esprit. C'en est fichu de tes
économies, petit, tu as arraché l'arbre de ta richesse avec ses racines. Mais
plantes-en un autre. Essaye encore une fois. Et la prochaine fois, si tu veux
des conseils sur des bijoux, va voir un bijoutier. Si tu veux apprendre quelque
chose sur les moutons, va voir un berger. Le conseil est une des choses
qui sont gratuitement données, mais veille à ne prendre que ce qui vaut la
peine d'être pris. Celui qui prend conseil sur son épargne auprès de celui
qui n'a pas d'expérience en la matière, paiera de ses propres économies pour
prouver la fausseté de ses opinions. » Sur ces paroles, il prit congé et s'en alla.
Et les choses se passèrent comme il l'avait prédit. Car les Phéniciens sont
des vauriens et ils vendirent à Azmur des débris de verre sans aucune valeur
qui ressemblaient à des pierres précieuses. Mais je fis comme Algamish
m'enjoignit et de nouveau je mis de côté chaque dixième pièce et je le fis
sans difficulté car j'en avais formé déjà l'habitude.
Douze mois plus tard, Algamish refit son apparition dans la pièce des
scribes et me demanda : « Quel progrès as-tu accompli depuis la dernière fois
que nous nous sommes vus ? »
Je me suis honnêtement payé moi-même, lui répondis-je, et j'ai
confié mes économies à Agger le fabricant de boucliers, pour qu'il
achète du bronze, et il me paye la rente tous les quatre mois.
« C'est bien. Et que fais-tu de la rente ? »
Je fais des festins avec du miel, des vins de qualité et des galettes
épicées. Je me suis acheté aussi une tunique pourpre. Et je m'achèterai un
jour un jeune âne pour me transporter.
Algamesh se mit à rire. « En effet, tu dévores les enfants de tes
économies. Comment peux-tu alors espérer qu'ils travaillent pour toi ?
Et comment feront-ils, à leur tour, des enfants qui travailleront aussi pour
toi ? Rassemble d'abord une armée d'esclaves en or et tu pourras alors
donner de nombreux banquets sans regrets. » Ayant dit cela, il s'en alla
de nouveau.
Je ne l'avais plus revu pendant deux ans, lorsqu'il revint une nouvelle fois
et son visage était sillonné de rides profondes et ses paupières étaient
affaissées car il avait beaucoup vieilli. Et il me dit, « Arkad, as-tu
atteint la richesse dont tu rêvais ?
Et je lui répondis, « Je n'ai pas encore tout ce que je désire, mais j'en
ai une partie qui se fructifie et dont les fruits donnent d'autres fruits
encore. »
« Et prends-tu encore conseil auprès des briquetiers ? »
« Ils sont de bon conseil pour la fabrication des briques », rétorquai-je.
« Arkad, poursuivit-il, tu as bien appris tes leçons. Tu as d'abord appris
à vivre de moins que ce que tu gagnais. Ensuite, tu as appris à demander
conseil à ceux qui par leur expérience ont acquis assez de compétence pour
t'en donner. Et enfin, tu as appris à faire travailler l'or pour toi.
Tu as appris comment gagner de l'argent, comment le garder et comment
l'utiliser. Par conséquent, tu es capable maintenant d'occuper un poste à
responsabilité. Je me fais de plus en plus vieux, mes fils ne pensent qu'à
dépenser de l'argent et ne se soucient aucunement d'en gagner. Mes dividendes
sont grandes et, je le crains, même trop pour que je puisse m'en occuper
tout seul. Si tu acceptes d'aller à Nippur et de t'occuper de mes terres
là-bas, je ferai de toi mon associé et tu auras ta part de ma propriété. »
Je partis donc à Nippur et je pris en charge ses biens, qui étaient
considérables. Et comme j'étais plein d'ambition et que je maîtrisais les
trois lois d'une bonne gestion de la fortune, j'ai pu considérablement
accroître la valeur de ses biens. J'ai donc bien prospéré et lorsque l'esprit
d'Algamish nous quitta pour le royaume des ténèbres, j'eus ma part de sa
succession selon les dispositions légales qu'il avait prises de son
vivant. »
Ainsi parla Arkad et lorsqu'il termina son récit un de ses amis lui
dit, « Tu as eu une sacrée veine qu'Algamish t'aie désigné comme
héritier ».
« J'ai eu de la chance seulement dans la mesure ou j'avais déjà eu le
désir de prospérer avant même de l'avoir rencontré pour la première
fois. N'ai-je pas prouvé aussi ma détermination en économisant le dixième
de tout ce que je gagnais pendant quatre ans ? Aurais-tu qualifié de
chanceux le pêcheur qui aurait étudié pendant des années les habitudes des
poissons afin de pouvoir, chaque fois que le vent tourne, jeter son filet au
bon endroit ? L'opportunité est une déesse hautaine qui ne perd pas son
temps avec ceux qui ne sont pas prêts à la saisir. »
« Tu as fait preuve d'une force de volonté remarquable en continuant à
économiser après avoir perdu toutes tes économies d'une année. Tu es
exceptionnel dans ce sens », parla un autre.
« Force de volonté ! » répondit Arkad. « Quelle absurdité. Crois-tu que
la force de volonté donne à un homme la force de soulever le fardeau qu'un
chameau ne pourrait pas porter ou de tirer le chargement qu'un boeuf ne
pourrait pas faire bouger ? La force de volonté n'est que la détermination
inflexible de mener à bout la tâche qu'on c'est donnée. Si je me prescris
une tâche, aussi insignifiante qu'elle soit, je la mènerai au bout. Sinon,
comment pourrais-je avoir confiance en moi pour accomplir des choses plus
importantes ? Si je me disais, « Pendant cent jours, chaque fois que je
traverserai le pont qui mène à la ville, je ramasserai un caillou sur la
route et je le jetterai dans la rivière. », je le ferai. Si le septième
jour je passais mon chemin oubliant ce que je dois faire, je ne me dirais pas,
« Demain je jetterai deux caillou pour me rattraper ». Au lieu de cela, je
reviendrais sur mes pas et jetterais le caillou. Et le vingtième jour je ne me
dirais pas, « Arkad, ceci est inutile. A quoi cela te sert-il de jeter un
caillou tous les jours ? Prends-en plutôt une poignée et jette-les tous en
une seule fois, le résultat est le même. » Non, je ne me le dirais pas et
je ne le ferais pas. Quand je me donne une tâche, je la mène à terme. Par
conséquent, je veille à ne pas commencer des tâches difficiles ou
impossibles à réaliser, parce que j'aime le repos.
Alors un autre ami pris la parole et dit, « Si ce que tu dis est vrai, et
cela me semble, comme tu l'as dit, raisonnable, alors si c'est si simple,
si tout le monde s'y conformait, il n'y aurait pas assez de richesses pour tous

La richesse croît partout où les hommes emploient de l'énergie »
répondit Arkad. « Lorsqu'un homme fortuné se fait construire un nouveau
palais, l'or qu'il a dépensé a-t-il disparu ? Non, le briquetier en a une
part et l'ouvrier et l'artiste aussi. Et tous ceux qui participent à la
construction en ont une part. Et quand le palais est achevé, ne vaut-il pas
tout ce qu'il a coûté ? Et le terrain sur lequel le palais a été érigé,
n'a-t-il pas plus de valeur parce que désormais il s'y trouve ? Et les
terrains adjacents ne valent-ils pas plus en raison de sa présence ? La
richesse croît de façon magique. Personne ne peut en prévoir les
limites. Les Phéniciens n'ont-ils pas bâti de grandes cités sur des côtes
désertiques avec les richesses provenant de leurs navires marchands
qui sillonnent les mers ? »
« Qu'est-ce que tu nous conseilles alors de faire pour que nous devenions
riches nous aussi ? » demanda un autre de ses amis. « Les années ont passé,
nous ne sommes plus jeunes et nous n'avons rien mis de côté ».
« Je vous conseille d'observer les sages préceptes d'Aglamish et de vous
dire à vous-mêmes, « je garde une part de tout ce que je gagne pour moi ».
Dites-le vous le matin au réveil. Dites-le vous à midi. Dites-le vous la
nuit. Dites-le vous chaque heure de chaque jour. Répétez-le vous jusqu'à ce
que ces mots resplendissent comme des lettres de feu sur le ciel.
« Gravez cette idée dans votre esprit, imprégnez-vous d'elle. Puis,
prenez toute somme qui vous semble raisonnable, mais pas inférieure au
dixième de vos revenus, et mettez-la de côté. Réajustez vos autres dépenses, si
nécessaire. Mais mettez d'abord cette somme de côté. Vous réaliserez
rapidement la puissance du sentiment produit par le fait d'avoir quelque
chose n'appartenant qu'à vous. Et à mesure que cette somme grandit, vous
serez de plus en plus motivés. Vous ressentirez une nouvelle joie dans
votre vie. Vous ferez, naturellement, de plus grands efforts encore pour en
gagner plus. Car, le même pourcentage de vos revenus accrus ne vous
appartiendra-t-il pas en propre?
« Alors apprenez à faire travailler votre trésor pour vous. Faites-en votre
esclave. Faites que ses enfants et les enfants de ses enfants travaillent pour
vous.
Assurez-vous un revenu pour votre avenir. Regardez les personnes âgées et
n'oubliez pas que, dans les jours à venir, vous compterez parmi elles. Par
conséquent, investissez votre argent avec la plus grande prudence afin qu'il
ne soit pas perdu. Les taux usuriers de remboursement sont des sirènes
trompeuses qui ne chantent que pour attirer les imprudents sur les rochers
de la perte et du remords.
Assurez-vous aussi que votre famille ne manque de rien si les Dieux venaient
à vous appeler dans leur royaume. Pour les mettre à l'abri du besoin il est
toujours possible d'arranger des petits versements à intervalles réguliers.
Ainsi l'homme prévoyant n'attend pas qu'une somme importante devienne
disponible pour prendre de si sages dispositions.
« Entretenez-vous avec des hommes avisés. Cherchez conseil auprès de ceux
dont le travail quotidien est la gestion de l'argent. Permettez-leur de
vous épargner des erreurs telle que celle que j'ai commis moi-même en
confiant mon argent au jugement d'Azmur, le briquetier. Un retour
modeste mais sûr est bien meilleur que le risque.
« Profitez de la vie durant votre séjour sur terre. Ne vous surmenez pas
mais ne soyez pas excessivement économes non plus. Si un dixième de ce
que vous gagnez est le maximum que vous pouvez confortablement épargner,
contentez-vous de cette part là. Vivez, sinon, en accord avec vos revenus et
veillez à ne pas devenir mesquins et effrayés de dépenser. La vie est belle
et elle abonde en choses précieuses et agréables ».
Ses amis le remercièrent et prirent congé de lui. Certains étaient
silencieux parce qu'ils n'avaient pas d'imagination et ne pouvaient pas
comprendre ses propos. D'autres étaient sarcastiques parce qu'ils pensaient que
quelqu'un d'aussi riche devrait partager sa richesse avec ses vieux
amis moins fortunés. Mais d'autres virent la vie sous un autre jour. Ils
comprirent qu'Algamish était revenu chaque fois dans le bureau des scribes
parce qu'il observait un homme qui se frayait la voie de sortie de
l'obscurité à la lumière. Lorsque celui-ci découvrit la lumière, une
place l'y attendait. Personne ne peut prendre cette place jusqu'à ce qu'il
ait compris par lui-même, jusqu'à ce qu'il soit à la hauteur de
l'opportunité.
Ces amis là étaient ceux qui dans les années qui suivirent rendirent
fréquemment visite à Arkad qui les accueillait toujours avec plaisir. Il
leur prodigua ses conseils et partagea gracieusement sa sagesse avec eux comme
chaque homme de grande expérience est toujours heureux de faire. Et il les
guida dans l'investissement de leurs économies pour qu'ils en retirent de
bons intérêts assurés et qu'ils ne les perdent pas ou ne les bloquent pas dans
des investissements qui ne rapportent pas de dividendes.
LE TOURNANT dans la vie de ces hommes s'opéra le jour où ils
réalisèrent la vérité de ce que Algamesh avait transmis à Arkad et,
qu'à son tour, Arkad leur avait transmis."
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