Quelques informations pour mieux comprendre la cite-etat de Singapour

Quelques informations pour mieux comprendre la cite-etat de Singapour:

http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20100818-suisse-condamne-singapour-voit-peine-s-alourdir-appel

Un Suisse condamné à Singapour voit sa peine s’alourdir en appel Oliver Fricker à Singapour le 21 juillet 2010.AFP / ROSLAN RAHMANPar RFIFin de la saga « Oliver Fricker » ce mercredi 18 août 2010 à Singapour. Le consultant suisse de 32 ans, condamné en juillet 2010 à trois coups de bâton et cinq mois de prison pour avoir taggué une rame de métro, avait fait appel de sa sentence, tout comme le procureur. Le juge a finalement décidé d’alourdir la peine la portant à trois coups et sept mois de prison. En mai 2010, Oliver Fricker avait pénétré un dépôt des transports publics et réalisé les graffitis avec un complice britannique. Il avait fallu deux jours pour que les autorités s’aperçoivent du méfait, après que des vidéos soient publiées sur le net singapourien. Une longue traque de deux semaines avait été alors lancée à Singapour, et permis aux enquêteurs de cueillir Fricker quelques jours seulement avant la fin de son contrat et de son départ définitif de la cité-Etat. Avec notre correspondante à Singapour, Carrie Nooten

Le regard vague, revêtu de la combinaison orange de la prison de Changi et les menottes aux pieds, Oliver Fricker a accueilli le jugement avec abattement. A Singapour, on a beau être un prévenu discret et coopératif, ça ne sert presque à rien. En alourdissant la peine de deux mois supplémentaires, le juge de la Cour suprême a confirmé l’autoritarisme et l’obsession à tout craint de la propreté de la cité-Etat. Difficile bien entendu de ne pas comparer la condamnation du consultant suisse de 32 ans, avec celle en 1994 de l’Américain de 20 ans, qui avait vandalisé plusieurs dizaines de voitures et écopé d’une peine de flagellation de quatre coups de canne et de quatre mois de prison. Mais contrairement à lui, Oliver Fricker est un adulte reconnu, intégré et en pleine possession de ses moyens, cela ne joue pas en sa faveur à Singapour. Il s’est introduit dans un lieu sous haute surveillance, le dépôt du métro et surtout le juge a bien martelé qu’il ne voulait en aucun cas infléchir sa sanction pour ne pas susciter d’autres graffitis abusifs. Ce jugement, dont la partie flagellation est dénoncée par les associations de défense des droits de l’homme, semble d’autant plus ironique lorsque l’on sait que, dans le cadre des jeux olympiques de la jeunesse qu’elle organise en ce moment, Singapour propose une démonstration quotidienne de graffitis jusqu’à la semaine prochaine. Compte tenu des remises de peine et du temps qu’il a déjà effectué en prison, Oliver Fricker pourrait être de retour en Suisse au début du mois de novembre 2010.